Vous partez prochainement en avion, vous souhaitez depuis longtemps faire un survol en montgolfière en parapente ou en hélicoptère, vous désirez tout simplement faire des balades en montage, or, comme plus 28% de la population, toutes ces activités représentent pour vous une véritable difficulté car vous avez peur du vide.
Alors vertiges, peur du vide, intolérance à la hauteur, phénomène physiologique ou psychique, nous allons tenter de faire le point sur ces phénomènes fortement handicapants même dans notre quotidien.
- 1 – Vertige et peur du vide, c’est pareil ?
- 2 – Le vertige, qu’est-ce que c’est ?
- 3 – Qu’est-ce que l’« acrophobie » ou peur du vide ?
- 4 – Vertiges et peur du vide, quelles différences ?
- 5 – Quelles sont les causes de la peur du vide ?
- 6 – La peur du vide augmente-t-elle avec l’âge ?
- 7- Quelles solutions pour surmonter votre peur du vide ?
1 – Vertige et peur du vide, c’est pareil ?
Le vertige cette sensation de tête qui tourne, une impression d’ébriété ou de chute imminente est le plus souvent un problème d’oreille interne d’ordre mécanique ou physiologique que l’on confond parfois avec la peur du vide.
La peur du vide ou nommée aussi acrophobie désigne une phobie spécifique qui se caractérise par une peur panique du vide et des hauteurs, sans lien rationnel avec le danger en présence. Cela signifie que la personne qui a la phobie du vide peut paniquer et perdre ses moyens lorsqu’elle se retrouve en hauteur ou face au vide, lors d’une absence de lien avec le sol. Essayons d’y voir plus clair !
2 – Le vertige, qu’est-ce que c’est ?
Sensation de déséquilibre, de rotation de votre environnement, d’instabilité ou de chute, voilà ce qui caractérise un vertige. Ponctuels ou répétés, les vertiges sont bénins dans la plupart des cas même s’ils sont fort désagréables et souvent handicapants.
Le vertige peut être causé par un mauvais fonctionnement de l’oreille interne (y compris après une grosse otite) ou plus gravement faire suite à une atteinte neurologique ou cérébrale. Les vertiges de position, une forme aiguë d’épisodes d’étourdissement, peuvent aussi être tout simplement déclenchés par des changements rapides de position de la tête comme lorsqu’on se lève, se couche, se penche, ou qu’on regarde vers le haut ou vers le bas.
Outre la sensation de mouvement, les vertiges peuvent provoquer divers symptômes tels que des nausées, des vomissements, des sueurs, des acouphènes. Ils peuvent s’accompagner d’une perte d’audition ou de migraines. Il n’y a en revanche pas de perte de connaissance.
Les vertiges peuvent être associés à des troubles de l’équilibre au risque d’ être extrêmement invalidants dans la vie quotidienne et restreindre considérablement l’autonomie de la personne. Les signes qui y sont associés (nausées, chutes …) sont eux aussi très incommodants.
Le mal des transports et notamment lors de turbulences en avion peut également être associés à ces vertiges. Ces derniers sont alors provoqués par un décalage de concordance entre les informations reçues par le cerveau et l’équilibre.
Un vertige doit toujours faire l’objet d’une consultation médicale. S’il s’avère qu’il n’y a rien de dysfonctionnel au niveau du système vestibulaire, il pourrait s’agir d’un problème d’anxiété. En effet, les vertiges peuvent être associés et amplifiés par :
L’agoraphobie : C’est la peur de se retrouver seul, dans des endroits et/ou des situations dans lesquels il est incertain de trouver aide et sécurité en cas de crise d’angoisse (foule, ascenseurs, avion, transports en commun, etc.). L’agoraphobie est avant tout la peur des situations qui prédisent une attaque de panique.
La claustrophobie : C’est la peur d’être cloitré dans les espaces restreints ou confinés quel que soit le lieu (ascenseurs, transports en commun, grands magasins, etc.)
Le stress : Comme souvent, le stress ou l’anxiété (même anticipatoire) est un facteur aggravant qui peut favoriser l’apparition de vertiges avec crise de panique, palpitations cardiaques, respiration accélérée, sensation d’étourdissement et de nombreux symptômes associés.
On pourra donc dire que le vertige est le plus souvent un problème physiologique ou mécanique et nous allons voir que la peur du vide est, quant à elle, un problème d’ordre psychologique.
3 – Qu’est-ce que l’« acrophobie » ou peur du vide ?
L’acrophobie est la peur des hauteurs. Cette peur peut se déclencher en situation réelle ou simplement par la pensée du vide ou son évocation au cours d’une discussion. Parfois sa simple anticipation peut suffire à déclencher une réaction anxieuse chez les acrophobes c’est à dire les sujets souffrant de cette phobie sévère.
La personne soufrant d’acrophobie évite toute les situations dans lesquelles elle doit être en hauteur, parfois même dans les situations les plus courantes :
- Difficulté de monter sur un tabouret
- Incapacité de prendre un ascenseur pour aller au deuxième étage
- Impossibilité de passer sur un pont en voiture
- Peur de monter un escalier
- Impossibilité d’être sur un balcon
- Etc.
Certaines de ses situations peuvent devenir très handicapantes au quotidien, perturbant votre vie sociale ou professionnelle et être associées à une hypervigilance fatigante. L’acrophobie déclenche la mise en place de comportement d’évitement de manière à supprimer toute confrontation avec la hauteur ou le vide.
L’ acrophobie, la claustrophobie, la peur d’avoir peur, la peur des microbes ou plus récemment du covid sont des phobies sans lien direct avec l’avion mais qui font parties d’une des dimensions de la peur en avion.
Quand la phobie est très développée, la réaction anxieuse peut aboutir à une crise d’angoisse ou attaque de panique avec les symptômes suivant : sensation de mort imminente, palpitations cardiaques, difficultés respiratoires, sueurs, fourmillements, tensions musculaires, nausées, tremblements, diarrhées…
4 – Vertiges et peur du vide, quelles différences ?
C’est la peur du vide et non le vertige, qui vous paralyse à l’idée d’être sur le toit d’un immeuble de 20 étages pour accéder à un restaurant ou à ces fameux roof top très à la mode .
Comment expliquer que vous puissiez avoir peur même s’il n’y a pas de danger objectif, par exemple quand une barrière de protection, une vitre ou même un mur en haut de cette terrasse vous sépare efficacement du vide ?
Des chercheurs américains parlent « d’intolérance visuelle à la hauteur ». Selon eux, c’est de cette intolérance là dont souffrirait la majorité des personnes ayant peur du vide. Les femmes de plus de 50 ans seraient particulièrement concernées, nous verrons plus loin pourquoi.
En fait nous serions trop dépendants de notre vision pour nous orienter dans l’espace, au détriment d’autres informations spatiales fournies par nos différents sens l’ouïe, le toucher (la sensation d’avoir les pieds fermement ancrés sur le sol), l’oreille interne (la sensation d’être en équilibre).
Pour simplifier, si vous êtes « intolérant visuel à la hauteur » et que vous vous trouvez en haut d’une tour :
- Vos pieds et votre oreille interne vous disent « Tout va bien, le sol est ferme, tu es en équilibre. »
- Vos yeux vous alertent « Attention c’est trop haut, tu vas tomber fort et tu vas mourir ! »
Pour résoudre cette tension, la grande loi de la nature et du vivant est qu’il vaut mieux une fausse alerte qu’un manque de vigilance aussi votre cerveau aura tendance à privilégier la « version » des yeux : « Jusqu’ici tout va bien, mais tu pourrais tomber et mourir ».
Cela explique aussi cette curieuse et très désagréable impression qu’ont certaines personnes d’être « attirées par le vide » comme si elles allaient s’y jeter volontairement.
5 – Quelles sont les causes de la peur du vide ?
Les causes de l’acrophobie peuvent être multiples et connaitre l’origine de ce trouble est un premier pas vers la guérison. On a constaté une prédominance de ses symptômes chez les personnes :
- ayant vécu personnellement un traumatisme, comme une chute grave ou un accident ou ayant été témoin de ce genre de situation
- dont l’éducation ou le modèle parental était soumis à des messages contraignants, des mises en garde permanentes relatives aux dangers de tel ou tel endroit ou situation
- ayant subi une crise de panique qui entraine une peur anticipée des situations en se trouvant dans un lieu élevé
- dont un des parents était acrophobe, l’hypothèse de l’hérédité n’étant pas écartée.
N’oublions pas que la peur du vide est innée : selon les chercheurs, elle serait apparue il y a des milliers d’années et aurait contribué à la survie de l’espèce humaine en nous protégeant du risque de chutes. Elle est à présent ancrée dans notre mémoire génétique, comme pour les animaux dangereux.
6 – La peur du vide augmente-t-elle avec l’âge ?
Normalement les peurs psychologiques disparaissent avec l’âge, à l’image des peurs des enfants et des terreurs nocturnes. Mais lorsque l’acrophobie fait suite à un événement traumatique, elle peut survenir à n’importe quel âge. C’est alors qu’on parle de phobies, c’est-à-dire de peurs irrationnelles, obsédantes, pouvant susciter des crises d’angoisse terribles. On estime que 2 à 5 % des Français souffrent d’acrophobie.
La peur du vide s’amplifierait après 30 ans pour plusieurs raisons :
- Le système vestibulaire, localisé dans l’oreille interne, fonctionne de moins en moins bien passé un certain âge. En effet, le sens de l’équilibre diminuant souvent avec les années, cela augmente les risques de vertige et entraine ainsi une appréhension des hauteurs.
- En situation de hauteur, les repères visuels qui contribuent à préserver une posture stable de l’individu sont moins présents et doivent nécessairement être compensés par le système vestibulaire (oreille interne). Chez une personne ayant peur du vide, ce système pourrait être déficient.
- L’être humain a conscience qu’il est plus vulnérable qu’avant et devient plus méfiant. L’instinct de préservation s’accentue : adulte, on a plus conscience de ce que l’on peut perdre et des conséquences pour nos enfants s’il nous arrive quelque chose ; cela explique peut-être pourquoi de nombreuses personnes témoignent être devenus acrophobes quand ils sont devenus parents.
7- Quelles solutions pour surmonter votre peur du vide ?
D’un point de vue psychologique, lorsque quelque chose déstabilise fortement l’équilibre auquel nous étions habitués, introduisant des changements importants dans notre vie, le vertige indique la difficulté de nous orienter dans la nouvelle situation, tout en doutant de l’ordre rationnel dans lequel nous vivions, provoquant une profonde angoisse et une grande peur en nous. De plus, même l’étymologie du mot vertige, du latin vertere = turn, fait référence à la nécessité de détourner son attention vers une direction différente de notre être dans le monde. L’équilibre est en réalité le résultat de notre complexité existentielle, de l’effort de composition de nos contradictions, en les opposant parfois pour déterminer les états aigus de confusion et de désorientation. Une crise de vertige nous oblige à tout revoir, à prendre soin de nous différemment, à accepter nos faiblesses et nos limites, à dépendre, même temporairement, d’une autre personne.
Alors, si votre peur du vide vous paralyse au point de vous interdire de voyager en avion, de pratiquer la randonnée par exemple ou vous handicape dans votre quotidien, il existe des méthodes pour l’apprivoiser. L’acrophobie est d’autant plus facile à soigner si elle est traitée dès son apparition.
Plusieurs de ces solutions consistent à vous « désensibiliser » en vous exposant petit à petit au vide par des méthodes douces. Voici différentes approches :
- Les Thérapies comportementales cognitives et les exercices d’habituation sont très efficaces contre les phobies en général et pour celle-ci en particulier.
- Une psychothérapie ou un accompagnement de type coaching peut vous aider à trouver des moyens cognitifs simples pour relativiser et dédramatiser les situations phobogènes. En effet, sur le plan psychologique, identifier à quel moment de leur processus de vie, les vertiges peuvent se produire contribue de manière significative à la compréhension des causes qui les déclenchent, en fournissant des éléments précieux de la conscience de soi et de sa propre vie.
- Certaines méthodes alternatives peuvent également avoir un impact positif sur ce type de phobie. C’est le cas notamment de l’hypnose, de la sophrologie, de la méditation ou encore des techniques respiratoires comme la cohérence cardiaque.
- La technique du casque de réalité virtuelle qui permet d’exposer progressivement le patient à des situations de vide fictif, vous permet, comme dans un jeu vidéo, de franchir des niveaux de difficulté jusqu’à ce que vous ayez dominé votre peur. L’environnement virtuel est tellement réaliste que votre cerveau réagit comme si vous étiez sur un pont ou en haut d’un immeuble.
Un coaching sous forme de stage ou même à distance est un accompagnement personnalisé qui offre une sélection de ce qui est pertinent dans plusieurs des disciplines citées plus haut. Cet accompagnement vous permet de :
- Repérer les dysfonctionnements.
- Faciliter une prise de conscience des blocages.
- Favoriser le changement et entrainer une dynamique d’actions.
- Trouver des solutions et dépasser des blocages pour atteindre un objectif.
Le coaching individualisé, essentiellement axé sur le présent et le futur, est centré sur la personne. Cet accompagnement vous permet d’avancer à votre rythme et vous laisse le contrôle des séances et du contenu. La multiplicité des ressources employées fait de cette méthode de coaching une approche unique, pertinente et efficace, particulièrement utile en cas de phobies situationnelles associées (peur des transports, peur de l’avion …)
N’hésitez pas à réserver votre séance diagnostic offerte ici —>
La 1ère séance ZenAvion Coaching est gratuite et sans engagement ! Qu’attendez-vous pour nous contacter ?
Alors n’attendez plus l’été prochain pour retrouver votre équilibre aussi bien mentale que physique. Il est temps d’appliquer les moyens efficaces pour sortir et surmonter ses peurs et profiter enfin des joies des sports extrêmes, de prendre l’avion ou tout simplement partir en montagne, faire du ski et emprunter ce fameux télésiège.
De nombreuses solutions existent pour vous permettre enfin de retrouver une certaine forme de liberté et pouvoir accéder à un état de bien-être intérieur pour faire baisser votre niveau d’angoisse et gérer votre peur du vide.
N’hésitez pas à nous faire part de votre témoignage dans le commentaire ci-dessous.