Lorsque je coache des personnes qui ont peur en avion, l’une des principales craintes qui revient à chaque fois est la peur des bruits en avion. En effet, lorsqu’on est nerveux, on a tendance à examiner le moindre petit bruit, craquement ou grincement.
Viennent ensuite une série de questionnements qui peuvent déboucher sur une crise d’angoisse :
- c’est quoi ce bruit ? Est-ce le train d’atterrissage ?
- et si la soute s’était ouverte 😉 ?
- et les réacteurs, ils tournent bien ?
- et pourquoi n’y a-t-il plus de bruits à présent ? Le moteur s’est peut-être arrêté ???
Mais quels sont les bruits que l’on doit craindre exactement ? Je vais tout vous expliquer dans cet article dédié à la peur des bruits en avion…
#1 Les avions font toujours du bruit…
Les avions sont généralement des engins bruyants et grinçants, particulièrement dans des conditions de turbulences mais même à l’arrêt ils font du bruit…
Il y a l’air conditionné et les servitudes qui peuvent être plus bruyantes d’un avion à un autre, il y a la carlingue en acier qui est effectivement et volontairement grinçante car l’avion doit être souple lorsqu’il subit des différences de pression et de résistance dans les airs, il y a aussi tous les éléments plus ou moins mobiles comme les sièges, les offices, les portes bagages etc…
Chacun de ces éléments émet un bruit, un son qui lui est propre et qui ne devrait pas vous inquiéter…
#2 Un bruit bizarre dès le départ
Dès le roulage, après la fermeture des portes de soutes, un bruit sourd et perceptible au niveau des ailes, correspond au transfert de kérosène qui s’équilibre d’une aile à l’autre…
#3 C’est quoi ce « DING » ?
Ce fameux DING est généralement associé à l’éclairage d’une petite veilleuse. Cela indique que vous pouvez attacher ou détacher vos ceintures de sécurité. C’est le même son que vous entendrez si vous appuyez sur le bouton « appel hôtesse » au dessus de votre siège si vous avez une demande particulière à faire au personnel de bord.
#4 C’est quoi ce vrombissement ?
Les moteurs bien sûr ! Ce bruit s’accompagne d’accélération et de décélération. C’est pourquoi ce bruit peut être plus ou moins fort selon que l’on est est phase de décollage ou d’atterrissage, ou en phase de croisière, de changement de niveau ou de virages.
#5 C’est quoi ce « CHLOCK » ?
Les trains d’atterrissage ! Le pilote actionne la roulette de nez et les roues centrales lorsque le décollage est terminé puis les sortira un peu avant l’atterrissage. C’est un bruit qui doit vous être familier. Il est inoffensif, bien que quelques fois impressionnant !
#6 Le « HI-LO » du personnel de bord
Ce double son est l’appel qui permet aux hôtesses et stewards de communiquer entre eux. Il est assortit d’une petite lumière rose au dessus des portes afin que le personnel identifie l’appel même lorsqu’il est occupé en cabine.
#7 Et enfin, le son que je vous souhaite de ne jamais entendre « bip-bip-bip-bip-bip-bip… »
Très peu d’entre nous l’entendrons, heureusement, même après des millions d’heures de vol. Il s’agit de l’ordre d’évacuation qui est donné par le commandant de bord après un atterrissage d’urgence, suite à un gros problème de sécurité et qui vous ordonne d’évacuer l’avion en toute urgence.
En conclusion : avez-vous toujours peur des bruits en avion ?
Pour certains d’entre vous, prendre l’avion peut être une véritable épreuve, car les perceptions sonores, associées aux perceptions physiques, visuelles et à votre imagination peuvent augmenter votre angoisse.
Connaitre certains des bruits qui émanent d’un élément qui vous est étranger, est déjà une première approche qui vous permettra de vous sentir plus à l’aise.
Il est important de vous familiariser avec cet environnement hostile, de dédiaboliser et de décrypter tous ses bruits, de les comprendre, les apprivoiser afin de mieux rationaliser.
Sachez que les avionneurs travaillent pour réduire au maximum ces nuisances sonores pour votre confort, votre sécurité et votre sérénité.
Contactez-moi pour un coaching sur mesure !
En bonus : une appli qui traduit les bruits de l’avion !!!
Il existe une application « Sky Guru » qui propose, à partir de votre smartphone, d’établir une connexion hors ligne pour, en vol, vous permettre d’identifier les différents bruits émit par l’avion et diminuer ainsi votre peur des bruits en avion !
Claustrophobie et peur du moindre bruit…et je suis obligée de prendre l’avion (Corse-continent). J’ai essayé de prendre le train plus le bateau, mais 9heures et une nuit de voyage, c’est épuisant et tellement long pour des séjours de courte durée.
La dernière fois que j’ai dû prendre l’avion, j’ai fait un double ulcère de l’estomac…de peur.
Comment ne plus jamais en arriver à ce point?
N.B.: le neuroleptiques usuels (Lexomyl, et al.) ne me font aucun effet, du moins pas avant d’avoir atterri, quelque soit le moment où je prends la pastille (1h ou 30min. avant le décollage, j’ai tout essayé). L’alcool (2-3 dl de Kir) fonctionnait bien, mais plus possible à cause de mon estomac.
Que faire?….Help!
Bonjour Christine,
Votre cas est très courant et les personnes souffrant de stress aérien sont souvent désemparées.
Pour résoudre votre problème et vous accompagner dans cette démarche de façon personnalisée ,il est nécessaire que j’en sache plus sur vos peurs.
Chaque peur de l’avion est différente. Cela peut dépendre de vos croyances erronées, de vos expériences aériennes, de votre niveau de stress (qui peut aller de la simple anxiété à la phobie), des scénarios catastrophes que vous imaginez, …
Je m’interroge sur les effets délétères sur votre organisme (ulcère de l’estomac) et les suites que cela peut engendrer. Il est temps de vous prendre en main.
Je vous invite à me contacter en privé pour une séance diagnostic entièrement gratuite et sans aucun engagement de votre part. Je pourrais dans un premier temps vous donner quelques conseils et vous invite d’ores et déjà à supprimer les anxiolitiques au profit d’ un travail plus en profondeur basé sur le « comment » gerer votre stress afin de prendre votre prochain vol en toute sérénité.
Soyez rassurée, des solutions existent pour vaincre votre peur en avion.
A très bientôt Christine
Bonjour et merci de nous rassurer,
J’ai une question concernant un bruit que j’entends régulièrement sans en trouver la cause.
L’avion est encore sur le tarmac, il est encore à sa place, les moteurs sont en route et il est prêt à sortir de sa place. On entend comme un bruit qui resserre quelque chose, cela dure assez longtemps et est assez bruyant pour être clairement entendu. comme un rembobinage mécanique. Il existe aussi après l’atterrissage. Par contre, ça ne le fait pas à chaque fois (type d’avion Airbus A3020). Quel en est l’origine ?
Merci par avance.
Bonjour,
J’ai eu l’occasion de prendre l’avion pour un trajet Copenhague/Paris, et les conditions météo ont nécessité un dégivrage de l’avion. Le personnel nous a prévenu qu’il y aurait du bruit sur la carlingue après ce dégivrage… Mais je serais curieux de savoir deux choses: Quel est le produit projeté sur l’avion avant le décollage ? et quel phénomène produit sur bruit ?
Bonjour Philippe,
Votre question est vraiment d’actualité, la météo nous annonce des événements givrant et verglaçant depuis quelques jours et les aéroports sont bien sûr concernés. L’opération de dégivrage d’un avion est d’un principe est assez simple : il s’agit d’enlever la neige ou la glace qu’il y a sur l’avion de façon à ce qu’il ne soit pas trop lourd pour décoller et ne pas compromettre la sécurité.
Cela consiste à évacuer la neige et le verglas sur le fuselage, les ailes, l’empennage. Le but n’est pas seulement de débarrasser l’avion de cette masse d’eau gelée, mais de faire retrouver aux surfaces leur profil d’origine. Lorsque vous êtes à bord de l’avion pendant cette opération, vous pouvez assister par le hublot à cette tâche souvent bruyante et impressionnante. Des lances reliées à un portique vaporisent avec force un produit pour enlever la neige et la glace de l’avion. Le type 4 est un fluide d’antigivrage qui empêche la nouvelle glace ou la nouvelle neige de coller à l’avion, surtout s’il neige encore.
Ce fluide est composé de deux alcools, l’éthylène glycol et le propylène glycol, plus ou moins dilués avec de l’eau. Ils sont utilisés pour le dégivrage des avions, car ils ont des températures de fusion nettement inférieures à 0°C (-13°C pour l’éthylène glycol, – 59°C pour le propylène glycol). Il peut y avoir un dégagement d’odeur dans la cabine de l’avion qui est sans danger. Cette opération assez longue entraine très souvent de l’attente au décollage, car les aéroports n’ont pas l’infrastructure suffisante pour traiter plusieurs avions en même temps. Ce retard se répercute tout au long de la journée, avec un effet « boule de neige » c’est le cas de le dire.