Avez-vous déjà ressenti une certaine forme d’angoisse quand vous êtes au volant de votre voiture ? Avez-vous déjà éprouvé une réelle anxiété dans certaines situations comme un embouteillage, un pont ou un tunnel ? Vous souffrez peut-être d’amaxophobie, c’est-à-dire la peur de conduire une voiture.
Il s’agit d’une peur excessive, exagérée et irrationnelle de conduire un véhicule (une voiture par exemple) ou même d’être seulement présent à l’intérieur de celui-ci.
Vous n’osez pas en parler de peur d’être ridicule ? Vous avez honte et trouvez des prétextes pour ne pas conduire ? Sachez que vous n’êtes pas seuls : 27 % des conducteurs français sont stressés en voiture, selon une étude menée par Tom Tom et l’association pour la sécurité routière (lien)
Cette peur peut aller d’un simple stress à l’idée de conduire votre voiture jusqu’à la phobie ou la crise de panique au volant.
Nous allons tenter d’y voir plus clair et vous donner quelques clés pour vous en sortir et retrouver votre autonomie face au volant.
- Quels sont les symptômes comportementaux de la peur au volant ?
- Comment repérer les symptômes physiques de la peur de conduire ?
- Peur… Avant le permis de conduire !
- Peur de conduire même près l’obtention du permis de conduire ?
- Les causes de la peur de conduire
- Comment surmonter la peur de conduire : accepter d’avoir peur
- En conclusion…
Quels sont les symptômes comportementaux de la peur au volant ?
On reconnait l’amaxophobie grâce à différents comportements caractéristiques de cette pathologie :
- Une peur anticipatoire à la seule idée de prendre le volant
- Un mode de fonctionnement basé sur l’évitement
- Une interrogation sur les trajets à planifier
- Une préoccupation permanente lié au problème d’angoisse en voiture
- La crainte perpétuelle de causer un accident
- Une grosse dépense d’énergie pour s’éviter toute situation liée à la conduite
- La peur des autres usagers
- Un sentiment de solitude
- Des pensées négatives et pessimistes
- La perte du sens de la réalité
- Une obsession de perdre le contrôle
- Un sentiment de dévalorisation qui touche toute la sphère personnelle.
Les symptômes de l’anxiété en voiture peuvent se manifester à différents degrés. Ils peuvent donc avoir divers niveaux d’influence sur vos activités, vos déplacements, vos comportements et sur bien sûr dans vos relations sociales et professionnelles
Découvrez nos solutions pour ne plus avoir peur dans les transports : séances de coaching à distance. La première séance vous est offerte et ne vous engage en rien ! Contactez-nous on peut vous aider…
Comment repérer les symptômes physiques de la peur de conduire ?
Hormis tous ces symptômes comportementaux, il est important d’apprendre à reconnaitre les symptômes physiques de ce stress pour mieux les anticiper et les apprivoiser.
Il peut s’agir de l’un ou plusieurs d’entre eux et peuvent s’apparenter à des symptômes de crises de panique.
Acceptez tous ces symptômes physiques plutôt que de les ignorer.
La confrontation à une situation de conduite en voiture, voire sa simple anticipation, peut suffire à déclencher une réaction anxieuse chez les amaxophobes :
- accélération de la respiration
- tension artérielle plus élevée
- nausées
- vertiges
- tremblements
- palpitations, douleurs dans la poitrine
- tensions et raideurs musculaires
- transpiration excessive
- terreurs soudaines
- malaise intense
Les statistiques de la sécurité routière nous prouvent tous les jours que conduire est une activité à risque.
La peur de conduire peut être accentuée dans certaines situations potentiellement anxiogènes, tels que la conduite sur autoroute, dans les embouteillages, dans les ronds-points ou la conduite nocturne.
Certaines de ses peurs sont associées à d’autres phobies situationnelles telle que la claustrophobie ou l’agoraphobie. Elles peuvent se répercuter sur la route comme la peur de se retrouver en hauteur en traversant un pont ou la peur de traverser un tunnel.
Peur… Avant le permis de conduire !
Au départ, avoir peur d’apprendre à conduire est, pour la plupart d’entre nous, légitime.
C’est une étape importante, souvent stressante, qui peut conditionner votre rapport avec la conduite pour des années.
Il est donc important de le faire dans de bonnes conditions.
Choisissez bien votre auto-école, essayez si possible de choisir des horaires et des parcours ou la circulation est fluide, des formations en accélérée.
Pour soulager votre peur, choisissez un professeur de conduite qui a beaucoup d’expérience.
Apprendre à conduire est un processus difficile, un bon moniteur saura vous rassurer et vous mettre à l’aise dans votre rôle de conducteur.
Si ce n’est pas le cas au bout de quelques séances, demandez à changer de formateur pour vous sentir en confiance.
Pour éviter ce stress ou par peur de l’échec à l’examen, vous avez peut-être décidé de ne pas passer le permis.
Il se peut que ça ne soit pas le bon moment, laissez-vous du temps, vous recommencerez quand votre motivation sera plus forte.
N’oubliez pas qu’apprendre à conduire, c’est faire des choix, accepter les changements, conduire sa vie…
Besoin ou envie de voyager ? Mais vous avez peur de l’avion ou des transports en général ? Vous pouvez combattre vos peurs en quelques séances de coaching seulement ! Prenons contact !
Peur de conduire même près l’obtention du permis de conduire ?
Vous avez obtenu votre permis de conduire mais le stress est encore présent quand vous prenez votre véhicule ?
Vous êtes resté sans conduire pendant plusieurs années et vous êtes dans l’obligation de reprendre la conduite ?
Il est certain que l’âge ou le manque de pratique de la conduite peuvent amener bien des conducteurs à stresser au volant de leur voiture.
Il est toujours possible de reprendre des cours de perfectionnement pour revoir et maitriser les techniques de pilotage.
Il existe même des formations spécifiques sur circuit pour les phobiques de la conduite qu’il est conseillé de coupler avec un travail cognitif et comportemental.
Vous comprenez facilement que la conduite exige de la pratique et que votre subconscient grâce à une certaine régularité vous aidera à automatiser cet apprentissage.
Il est important de maintenir vos efforts dans la durée. Quelque soit votre motivation, personnelle, professionnelle, etc. La conduite est assurément aujourd’hui un moyen d’étendre vos territoires d’exploration, mais surtout d’acquérir une plus grande autonomie.
Les causes de la peur de conduire
D’une personne à l’autre, la peur de conduire n’a pas la même origine et les causes peuvent être multifactorielles.
La peur de perdre le contrôle de soi-même, de faire un malaise ou d’avoir une attaque de panique et de provoquer un accident sont les premières causes de la peur de conduire.
Le souvenir traumatisant d’un accident qu’on a soi-même vécu, ou auquel on a assisté, peut s’apparenter à un syndrome de stress post-traumatique.
Il se peut également que le souvenir de cet accident soit resté bloqué dans l’inconscient, ce qui rend plus difficile la guérison.
Un manque de confiance en soi et un tempérament anxieux sont des facteurs aggravants.
Très souvent l’anxiété est une combinaison de facteurs héréditaires ou biologiques et de facteurs environnementaux. Par facteurs environnementaux, nous entendons les facteurs situationnels et votre propre personnalité, dont notamment la façon de réagir et de craindre le pire.
Selon certains psychologues, l’amaxophobie aurait pour origine un trouble de l’apprentissage, une certaine difficulté à prendre sa vie en main et à modifier ses habitudes.
Sur le plan psychique, la phobie consiste, à déplacer une angoisse intérieure en la projetant sur un objet particulier (la voiture) permettant ainsi de se débarrasser d’une anxiété interne qui serait insupportable.
Beaucoup de personnes phobiques ont longtemps été traités par des thérapeutes s’attachant au passé. Effectivement, le passé est capital pour nous et pour la compréhension de nos craintes. Il est important d’y réfléchir, mais il est important également de ne pas s’y égarer ou s’y enfoncer.
En général, ça ne suffit d’ailleurs pas pour se débarrasser de la peur de conduire. Mais ça contribue à apprendre sur les erreurs qui ont conduit à aggraver les peurs et surtout sur comment ne pas les reconduire.
Le combat se mène au présent et au futur et c’est dans ce sens que va mon accompagnement
Comment surmonter la peur de conduire : accepter d’avoir peur
Il est normal d’avoir peur de conduire, c’est une activité dangeureuse. Le problème ne vient pas du fait qu’on ressente de la peur, mais plutôt du fait qu’on se mette à paniquer face à elle. La solution n’est pas donc pas d’éviter à tout prix qu’une peur survienne mais plutôt d’apprendre à ne plus la craindre.
Comment ? En s’entraînant régulièrement à la contrôler. Ainsi, on pourra diminuer au fur et à mesure son intensité.
Il faut donc que nous apprenions, non pas seulement à nous confronter à nos peurs, mais aussi à accepter que nous ayons une certaine dose de peur. Le but n’est pas de supprimer la peur puisqu’elle est normale. Le but est d’en faire bon usage et de la régler à un niveau qui soit utile, sans être éprouvant, ni pour le corps, ni pour le mental.
Ce travail d’acceptation est nécessaire parce que nous avons beaucoup d’émotions négatives qui sont liées à la survenue ou au retour de la peur. Il faut accepter sa peur de conduire, donc arriver à ne plus éprouver ni honte, ni crainte, ni tristesse. La peur n’est pas un défaut de force ou de volonté.
Retenons que la peur n’est que de la peur. Ce n’est pas la peur qui crée le danger. Nous avons aborder la partie mental de la peur de conduire.
Voyons à présent le coté pratique et quelques outils simples , concrets et efficaces pour vous aider à surmonter votre peur de conduire.
Si votre peur de conduire vous handicape occasionnellement vous pouvez commencer par demander à une personne de confiance de vous accompagner en voiture. Petit à petit, augmenter la difficulté et la durée du trajet , puis progressivement reprenez le volant seul. Grace à cette transition en douceur vous pourrez diminuer votre stress et reprendre confiance en vous.
Vous pouvez aussi tout simplement reprendre quelques cours de conduite personnalisés avec un moniteur compétent qui pourra réactualiser des techniques de conduite et saura vous redonner confiance en vos capacités.
Lors de votre conduite en solitaire, vous pouvez mettre en place des rituels rassurant.
Par exemple, écouter toujours la même musique, conduire la fenêtre ouverte, avoir un grigri dans la poche… Ces comportements dits contraphobiques sont souvent salvateurs.
Je vous conseille également de faire les mêmes petits trajets en vous arrêtant à la même boulangerie aux mêmes horaires… le côté répétitif est rassurant et permet de contrôler vos angoisses.
Vous pouvez aussi utilisez des affirmations positives, des phrases courtes et positives qui ont pour but de reprendre du pouvoir sur votre vie et quitter la vision négative liée à votre peur en voiture. Par exemple, je suis capable de conduire ma voiture, j’aime me déplacer en toute sérénité…
La respiration en conscience, le yoga ou la sophrologie peuvent vous aider à mieux gérer vos émotions et les manifestations de la peur.
Pratiquer régulièrement une activité sportive et la méditation vous permettra d’évacuer votre stress.
Si votre angoisse devient intense, répétitive, irrationnelle et que votre incapacité de conduire est handicapante au quotidien, votre peur devient phobie. Dans ce cas un accompagnement par un thérapeute, un psy ou un coach peut être nécessaire. Il vous proposera une de ces techniques :
La respiration et notamment la cohérence cardiaque (lien cohérence cardiaque) est un élément essentiel qui permet de gérer son stress. La pratique de la cohérence cardiaque est une méthode efficace et reconnue de gestion du stress et des émotions. Basée sur la respiration, elle équilibre le système nerveux central autonome et prend en compte le rapport entre le cœur et le cerveau.
Les thérapies comportementales et cognitives (TCC) sont généralement efficaces en quelques séances. Cette thérapie validée scientifiquement consiste dans un premier temps à remplacer les pensées négatives et inadaptées par des croyances aidantes en adéquation avec la réalité. Ensuite la personne phobique sera exposée de façon très progressive et suivant un protocole très encadré à l’objet de sa peur c’est à dire sa voiture.
Par exemple, le premier exercice consistera à simplement tenir les clés de voiture dans la main, puis de franchir les étapes petit à petit en s’asseyant dans le véhicule pour finir par conduire sur un parking …
Faire régulièrement ses exercices d’exposition à la peur est une« gymnastique psycho-émotionnelle » et est sans doute la méthode la plus efficace. Il faut donc se confronter régulièrement à vos » peurs préférées » c’est une très bonne arme anti-rechute. C’est-à-dire continuer de prendre votre voiture même pour des petits trajets. On s’aperçoit que le danger tant attendu et redouté n’apparaît pas.
La réalité virtuelle consiste à désensibiliser la personne par des séances de conduite virtuelle. Grace à un système de lunettes 3D, le conducteur est immergé dans une réalité virtuelle contrôlée par le thérapeute. Cette mise en situation permet au cerveau d’imprimer de nombreuses combinaisons de conduite qui deviennent ainsi familières.
D’une façon générale, évitez l’évitement, ne vous contentez pas de vous adapter à votre peur en évitant de conduire. Faire en sorte d’éviter les situations dangereuses n’a rien de pathologique.
Toutefois s’inquiéter et se sentir en danger dans son véhicule de manière permanente peut véritablement devenir problématique. Ne restez pas dans la spirale de l’évitement et trouver le moyen de vous confronter à cette phobie qui risque de prendre de l’ampleur avec le temps.
Il faut maintenir ses efforts dans la durée. L’expérience de la phobie est étalée en général sur plusieurs années de votre vie et représente un morceau de vous-mêmes qu’on ne peut pas complètement effacer, même après guérison.
Si malgré vos vulnérabilités émotionnelles les efforts sont maintenus sur la durée, vous serez protégés du retour de la phobie.
D’autant plus qu’avec le temps, les efforts deviennent plutôt des automatismes et un style de vie.
En conclusion…
Si parfois la peur de conduire peut prêter à sourire, elle est pour ceux et celles qui la subisse, une véritable source de souffrance.
Lorsque cette phobie prend peu à peu toute la place, elle empiète sur le quotidien et peut confiner certaines personnes chez elles, les privant d’une certaine forme de liberté, de circuler, mais aussi de s’épanouir.
Il est alors temps de réagir…
En tant que coach, je vous propose de vous accompagner à distance dans votre peur de conduire comme dans la peur de tous les transports (avion, train, bus…).